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22.12.05

Une histoire ridicule

Lors de nos après-midi en duo, nous discutions, mais il y avait aussi des moments de silence, ces moments où on se laissait griller au soleil, tout simplement. Même dans ces moments de silence, j'étais bien. J'étais avec elle, et ça me suffisait.

Chronique d'un échec estival, Part. 3

Il faut savoir qu'avant de la rencontrer, j'étais dans une bonne période, une période où je ne me prenais pas trop la tête, et où j'avais un peu confiance en moi. Enfin plus qu'aujourd'hui quoi. J'avais progressé pendant l'année, je me sentais plutôt bien. Et puis, en la rencontrant, cette fragile assurance a été détruite en une seconde. Elle la voyant, j'ai régressé totalement, je suis redevenu ultra timide... avec elle. Je n'avais plus confiance en moi du tout. Et c'est assez dur à expliquer mais je ne me comportais pas du tout avec elle comme avec mes amis. Avec les autres, je donnais l'impression d'être un mec sûr de soi. Et lorsque je rencontrais C., je redevenais un enfant timide, et je n'arrivais plus à être naturel. Je n'étais plus drôle. Je lui parlais, j'étais sérieux, parfois je ne savais pas quoi dire. J'étais inintéressant au possible. Difficile à expliquer mais il y avait réellement un décalage énorme entre mon comportement avec elle et mon comportement avec les autres personnes.


En étant naturel et en ayant un comportement normal avec elle, peut-être aurais-je réussi à la séduire... Seulement avec elle, j'avais plutôt un comportement de timide maladif. Plutôt handicapant.

Je me suis très vite rendu compte d'une chose : son regard me charmait tellement que j'avais du mal à soutenir son regard lors d'une discussion. Je détournais des yeux. Elle l'a vite remarqué. Elle me demandait pourquoi je détournais des yeux aussi souvent, je n'ai pas su quoi lui répondre. Mais elle s'en doutait. Sa bouche, ses yeux, son visage... Elle était sublime et j'étais impressionné par sa beauté, comme un débutant. Comme je l'ai déjà dit, ses mimiques étaient d'une sensualité incroyable, cela me troublait. Cela aussi elle l'a vite remarqué.
Alors, pour s'amuser, elle me fixait avec ses grands yeux bleus pendant de longues minutes, en sachant que j'allais très vite être troublé. Et lorsque je la regardais dans les yeux, elle abusait de ses petits trucs qui me faisaient craquer chez elle. Elle se mordillait les lèvres. Et puis, en voyant que cela me faisait de l'effet, elle riait puis s'excusait... Elle faisait ça par défi, elle voulait que j'apprenne à soutenir son regard sans être troublé.
Et j'ai réussi. Toujours autant charmé par son visage, j'arrivais toutefois à la regarder dans les yeux durant de longues minutes. Et pendant ces moments là, mes yeux plongés dans les siens, je me disais que c'était LA fille. Elle était faite pour moi, c'était certain.

Je pense qu'elle m'aimait bien. J'imagine qu'elle devait me trouver gentil et touchant.
La timidité, c'est touchant... mais pas séduisant. C'est pour cela que je n'ai jamais vraiment réussi à séduire. Je me suis fait des amies. Alors que parfois, je demandais plus que de l'amitié.

C'était LA fille, et je me disais qu'il fallait que je lui dise. Je savais qu'elle s'en doutait, mais je voulais lui parler de mes sentiments, c'était mon objectif. Toujours aussi joueuse, elle voulait me pousser dans mes derniers retranchements, et voyant clair dans mon jeu, elle faisait tout pour que je lui avoue ce que j'avais sur le coeur. Je savais qu'elle savait. Mais je savais que cela m'aiderait à progresser. Je pense qu'elle faisait tout ça pour mon bien. Alors j'ai été franc... Et j'ai eu un mal fou à lui parler de mes sentiments. Je ne l'avais jamais fait auparavant.

Cela s'est fait par étapes, au fil des jours. J'attendais nos sorties nocturnes et quelques verres pour me décider à lui parler. Un soir, elle s'est assise à côté de moi et m'a posé un tas de questions. Au final, j'ai réussi à lui dire qu'elle me plaisait. Je lui ai également dit que je l'idéalisais très certainement. C'était un énorme soulagement pour moi. Elle savait que c'était difficile pour moi de lui dire ça. Elle me félicita comme un entraîneur le fait à son poulain après une victoire, et la discussion s'arrêta là.

Le lendemain, je sentais que je n'avais pas dit tout ce que j'avais sur le coeur et là encore elle s'en rendit compte. Le soir, rebelote, des questions et après un effort surhumain j'ai réussi à sortir un timide :
"Je crois... Je crois que je suis amoureux".
Elle m'a dit qu'elle n'en revenait pas. Mais je savais qu'elle savait. Elle paraissait troublée, et j'ai compris qu'elle regrettait d'avoir joué avec moi. Elle n'avait pas conscience des conséquences de son petit jeu de séduction. C'est le problème avec les jolies filles, elles ne se rendent pas compte de l'effet qu'elles nous font. Elles sont tellement habituées à pratiquer ce jeu de séduction avec les dragueurs professionnels qu'elles ne se rendent pas compte que çela peut détruire un stupide amoureux transi comme moi.
Elle s'excusa et rentra chez elle. J'étais conscient de mon échec. Mais soulagé.

Les jours suivants, nous continuions à nous voir comme avant, le jeu continuait mais était plus soft qu'avant. De mon coté, j'étais déboussolé.
Lorsque je n'étais pas à ses cotés, j'en étais malade, je me sentais seul, j'étais mal. Elle me manquait. Et lorsque nous nous retrouvions l'après midi, j'étais heureux de la voir mais paradoxalement cela me rendait malade d'être à ses côtés en tant qu'ami. Bref dans les deux cas j'étais mal, et je ne savais plus quoi faire. Je suis devenu triste, j'ai gâché la fin de mes vacances. Mais je l'aimais tellement que je continuais la voir. Elle connaissait mes sentiments et je savais qu'elle tenait à son copain.
Ca aurait du s'arrêter là. Ca n'aurait dû être qu'une déception amoureuse de plus. Mais non. Il a fallu que ça aille plus loin.

Je m'étais rendu compte que je n'avais jamais côtoyé une aussi jolie fille. Je me suis rendu compte de la chance que j'avais de passer mes après-midi avec cette fille. Je savais que ça n'arriverait plus jamais. Jamais plus je ne pourrais côtoyer une telle fille. C'était LA fille, la chance de ma vie. Je n'avais jamais été autant amoureux de ma vie. Je ne m'étais jamais autant livré à quelqu'un. Je n'avais jamais eu une telle relation avec une fille. C'était unique.

Et puis vint le moment de nous séparer. Je savais que nous passions nos dernières heures ensemble. La dernière soirée avant son départ, j'étais anéanti.



(à suivre)

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