:: Le Celibattu :: Un blog sur le célibat ::

14.10.05

C'est vendredi

Enfin. Fin d'une semaine de boulot assez chiante il faut bien le dire. Dans le RER les filles sont resplendissantes, elles ont presque toutes ressorti leurs jolis petits débardeurs et semblent heureuses d'être en week-end, ça se voit à leur sourire. Ca m'a mis de bonne humeur. Le week-end s'annonce chargé : sorties, dodo & glande au programme. Bon week-end à vous, je posterais peut-être un billet demain ou dimanche.

J'ai rajouté un lien 'contact' dans le menu si vous voulez m'envoyer vos remarques quant au blog, ainsi que des textes que je pourrais éventuellement publier ici même.

Et c'est toujours un plaisir de lire vos commentaires.

13.10.05

Zéro progrès

RER A encore. Je suis en retard, j'ai raté mon RER habituel, je sais que je vais encore arriver à pas d'heure chez moi ce soir. Sur le quai, le casque sur les oreilles je repense à la journée passée. Une de plus. Sous le panneau lumineux qui annonce les stations desservies je remarque une demoiselle fort charmante, une vingtaine d'années, assez petite, rouquine (une teinture apparemment), et qui semble perdue dans ses pensées. Comme à l'accoutumée, j'essaie de deviner en un regard quel genre de fille cela peut être... Une timide ? Apparemment pas tellement. Une sûre d'elle ? Non plus. Impossible de savoir.

Mon RER arrive. C'est mon jour de chance, la demoiselle monte dans le même RER que moi et dans la même rame que moi. A moins qu'inconsciemment ce soit moi quoi suit monté dans la même rame qu'elle (c'est même fort possible). Il n'y a pas foule ce soir, tout le monde trouve une place pour s'asseoir. Je suis sur un strapontin, elle vient s'asseoir pas loin. Il n'en faut pas plus pour que mon imagination s'emballe : peut-être m'a t'elle remarquée, peut-être que j'oserais lui donner le bout de papier... Ou lui parler qui sait.

Je jette un coup d'oeil dans sa direction. Elle est vraiment jolie, ses yeux sont sublimes. Elle regarde par la fenêtre. Je repense au blog, à vos commentaires, au bout de papier. Je lance de nouveau un regard. Elle ne m'a même pas remarqué, elle a l'air pensive. Plus les arrêts défilent et plus je regarde si elle s'apprête à descendre, redoutant de la perdre de vue. Je ne fais que lui jeter de discrets coups d'oeil furtifs, ma timidité m'empêchant d'en faire plus. Elle m'a remarqué. Dès que je détourne les yeux d'elle, c'est elle qui me jette un coup d'oeil. Merde je suis grillé. Mes joues tournent au rouge. Me prend-elle pour un pervers ? Est-elle gênée ? Je me pose toujours trop de questions... En tout cas je n'ose plus la regarder.

Arrivé à ma station, je me lève en espérant que la demoiselle en fasse autant. Mais non, elle reste assise sur le strapontin, elle ne descendra pas ici. J'ouvre la porte du RER, m'engouffre dans la nuit déjà bien noire en me disant que c'était perdu d'avance, puis je monte lentement l'escalier qui mène au parking. En montant, je jette un dernier coup d'oeil en direction du wagon, la porte encore ouverte, et j'aperçois les yeux de la petite rouquine qui semblait regarder dans ma direction. Peut-être m'avait elle remarquée ? Peut-être attendait-elle que je lui parle ? Pourquoi regarderait-elle dans ma direction sinon ? Pourquoi n'ai-je rien tenté ? A moins que non elle ne m'ait pas remarqué et c'est moi qui me fait des films.

La porte du wagon se referme, le RER repart tranquillement, je monte dans ma voiture, un brin déconcerté. Je me pose toujours trop de questions. Et je passe ma vie à avoir des remords.

Mal de crane

En lisant les commentaires ce soir j'ai vu que certains faisaient de la pub à tout va pour un site, en me répétant que j'étais un AFC. Croyant à une insulte ou à une blague de mauvais goût, je me suis rué sur le site en question pour me cultiver un peu et apprendre ce qu'est un AFC. Et je suis ravi de vous apprendre que je suis certainement un de ces phénomènes, si ça peut vous faire plaisir... C'est tellement facile de mettre tous les romantiques à la con de mon espèce dans un sac et d'y écrire looser en gros dessus afin d'en rigoler entre potes.

J'ai lu certains des articles et bien que je trouve quand même ça très caricatural, j'avoue que je me suis reconnu à plusieurs reprises et que certains passages sont plus que réalistes. A un tel point que ça en fut déprimant. Seulement à lire ces articles de mecs tellement sûrs d'eux et de leur technique, qui emploient un vocabulaire trop hype composé de mots anglais et d'abréviations qui ne veulent rien dire et qui font clairement comprendre aux lecteurs que les dragueurs font partie d'un clan, qu'ils ont une technique élaborée et que dans leur grande bonté ils vont nous donner quelques conseils parce que quand même ces AFC ils font pitié. Seulement sur le site à part décrire ces personnes en long en large et en travers, il n'y a pas vraiment de conseils... Rien de concret quoi. Parce que c'est bien beau de dire "L'AFC va trop vite, il brûle les étapes, il tombe raide dingue amoureux trop vite et croit que la demoiselle en face de lui est la femme de sa vie" (ce qui est totalement vrai dans mon cas) mais que pouvons nous à ça ? Ces mecs ont un tel détachement quant aux femmes, qu'ils voient comme du gibier, que je préfère mon statut d'AFC à celui de dragueur professionnel. Je tombe amoureux en moins de deux certes, mais j'y peux rien, ça ne changera sûrement jamais et ça prouve toute l'estime et le respect que j'ai à l'égard de ces demoiselles... Ce qui fait que je suis souvent l'ami de service à leurs yeux, là dessus vous avez raison messieurs les dragueurs. Mais c'est quoi votre conseil ? Soyez un enfoiré, faites les pleurer ? Pas pour moi, désolé.

Bref je pense que tout dépend de la sensibilité et de la part de romantisme qu'on a et qu'il ne faut pas caricaturer de la sorte les hommes en les mettant dans le sac 'gentil de service' ou 'dragueur professionnel' parce que je trouve cela un poil ridicule. Votre technique de drague marche certainement mais ne soyez pas aussi sûrs de vous. Parce que la caricature que vous faites démontre parfois une assez grande intolérance à l'égard de vos loosers préférés.

N'empêche que la lecture de ce site m'a mis un petit coup au moral, comme quoi il y'a un part de vrai dans leur site et c'est plutôt troublant...

Pour me rassurer je me dis que j'ai de nombreux potes qui ont trouvés leur copine en étant des gars biens tout simplement...

12.10.05

Aaaarg.

Je hais les mercredis. Presque autant que les dimanches. Nous voilà en plein milieu de rien, déjà bien enfoncés dans la semaine mais pas suffisamment proches du week-end. La routine métro/boulot/dodo n'a jamais été aussi concrète pour moi. Vivement que je goûte à nouveau aux joies de la vie étudiante.

Dès 7h, le dernier Franz Ferdinand dans les oreilles, me voilà embarqué dans une rame bondée. Pas la motivation de regarder les demoiselles des alentours. Avec les cernes que je devais avoir, mieux ne valait il pas que je croise la femme de ma vie ce matin. C'est tant mieux, je ne l'ai pas croisée.

Après une journée de boulot tout ce qu'il y'a de plus banale je compte bien sur le trajet du retour pour me remotiver. Je repense au blog, aux commentaires que j'y ai lus. Je me mords les doigts de ne pas avoir donné le fameux petit bout de papier à la demoiselle de l'autre jour. Dans un élan de motivation je me dis qu'on ne m'y reprendra plus et que la prochaine fois, je prendrais mon courage à deux mains, je lui donnerais fièrement mon papier, certainement au bord du malaise... mais attention il faudra que je calcule mon coup : lui donner le papier et avant même qu'elle ait pu comprendre ce qu'il se passe et ouvrir la missive, m'éclipser du RER à toute vitesse, le coeur à 100 à l'heure et soupirer un bon coup. Mais même si je lui donne ce papier, et si je n'ai pas de ses nouvelles par la suite, ne risquerais-je pas de sombrer dans une dépression des plus lamentables ? Une fois encore je me dis que la vie serait plus belle si les filles faisaient le premier pas. Ou si j'arrivais à lire dans leur regard. C'est très con comme ça mais qu'est ce que ca nous arrangerait :)

Perdu dans mes pensées, je n'ai même pas réalisé que mes yeux s'étaient inconsciemment posés sur une sublime blonde fraîchement entrée dans la rame. Grande, svelte, légèrement bronzée, la vingtaine... Mais avec un air tellement prétentieux qu'elle en perd tout son charme. Le genre de fille qui te regarde de haut, l'air de dire trop bien pour toi. Ou trop chère pour toi. Quoiqu'il en soit je sors du RER sans regrets. Ce soir deux choses m'ont mis la patate, vos commentaires et l'annonce du nouvel iPod vidéo par Apple. Et oui, faute de mieux, je me rabats sur des petits plaisirs purement matériels. Ainsi une glace chocolat/noisette & un épisode de Desperate Housewives ont suffis à combler ma soirée. Pas si desespéré que ça finalement.

Le Celibattu

Bonsoir. Je m'adresse à vous directement car depuis le coup de pouce que m'a gentiment fait Patrice de LaFraise.com, j'ai été surpris et flatté des commentaires qui sont apparus tout au long de la journée. Deux jours d'existence et déjà plein de gens qui réagissent à mes propos, ça m'intimide un peu !

J'ai lu tous vos commentaires avec beaucoup d'attention, et j'ai réalisé que beaucoup de personnes me ressemblent... Les mêmes doutes, les mêmes sentiments. Certains me reprochent de dire des banalités, et je pense qu'ils n'ont pas tort : l'amour est quelque chose de banal, mais le célibat l'est aussi. Je n'invente rien. J'essaie juste de vous faire part de ce que je ressens au jour le jour. De même, j'essaie d'éviter de tomber dans les clichés habituels de l'amour et du célibat... mais après tout la sensibilité et le romantisme ne sont ils pas eux même d'énormes clichés ?

Beaucoup d'entre vous m'encouragent et cela me touche énormément. Si vous vous retrouvez dans ce que j'écris alors c'est rassurant pour moi comme pour vous. On se sent moins seuls ;) Concernant mon style d'écriture, je sais qu'il est simplet mais j'ai conscience de ne pas être un littéraire et je n'ai pas la prétention de l'être... D'autant plus que dire ou écrire ce que l'on a sur le coeur me semble plutôt difficile... Je fais de mon mieux :)

En lisant vos remarques, j'ai noté certains points dont je vous parlerais lors de billets futurs. Je me suis également posé la question du but de ce blog : je l'ai crée au départ pour évacuer un peu tout ce que je ressens en ce moment mais certaines de vos idées m'ont parues intéressantes et méritent réflexion : je pourrais publier des textes d'autres personnes qui souhaitent intervenir, et surtout nous pourrions profiter de l'interactivité billet/commentaires pour discuter et débattre des préoccupations des célibataires puisqu'elles semblent universelles. Partage d'expériences, de conseils également car si ce blog peut avoir une utilité, alors je dis banco.

Concernant les billets, je pense alterner récits de rencontres ou d'expériences passées et réflexions sur certains thèmes liés au célibat (et à l'amour) qui amèneraient à des débats. En effet j'ai bien peur d'avoir une demie douzaines d'a priori sur les relations amoureuses et les femmes en général et je ne demande qu'à changer ça. La fréquence des billets ne sera pas forcément régulière, elle dépendra de ce que j'ai envie de dire en fonction de l'humeur du moment car j'ai tendance à avoir un moral plutôt instable : tantôt optimiste, tantôt pessimiste, tantôt défaitiste...

Merci de me lire.

11.10.05

Il y'a deux types d'hommes...

...Ceux qui ont de la chance et les autres. Les premiers sont nés plutôt beaux gosses, et ont une certaine aisance pour parler aux femmes. Ils sont entourés de filles depuis l'adolescence et cela leur semble normal. Et puis il y'a les autres, ceux qui n'ont eu que très peu d'aventures amoureuses dans leur vie, qui ont un physique plus que banal et qui, la vingtaine passée, se demandent si eux aussi rencontreront un jour la fille qui leur plaira. C'est ce un jour qui est déprimant. Comprenez : après tant de solitude, chaque jour seul est une souffrance.

Bien entendu je me situe dans la 2nde catégorie. Bien entendu car si ce n'était pas le cas je ne serais pas là en train de vous compter mes mésaventures :) Peu de confiance en moi, un physique banal, un air niais et une timidité modérée ont fait de moi un pauvre être desepéré en quête de l'âme soeur.

Ah oui, faut que je vous dise en quoi la 'timidité modérée' est handicapante : à l'aise avec les gens, blagueur, un poil extraverti, je redeviens con comme un pelle dès lors que je me retrouve devant une fille qui me plait. Il suffit qu'elle plante ses grands yeux noirs/bleus/verts/marrons dans les miens et je redeviens le grand nigaud de mon enfance. Une espèce de truffe qui perd tous ses moyens. Forcément ca aide pas.

J'ai eu la chance d'avoir des histoires passées grâce à des filles qui ont su prendre les devants. Mais ca n'a jamais duré. Je veux dire je suis à la recherche d'une histoire sérieuse là, d'une fille bien quoi, pas d'une pouf. Même si il m'arrive très souvent de fantasmer sur les gonzesses du genre string taille haute / pantalon taille basse, je reste persuadé que ce n'est pas de genre de fille que je cherche. Je veux quelqu'un avec qui me poser. Quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis (euh... C'est pas trop cliché comme phrase ca ?). Une fille sympa, cultivée, pas timide (sinon on est mal) et bourrée de charme. Les filles qui ont déjà un copain quoi.

Aujourd'hui le RER était tellement blindé que coincé entre le gros monsieur qui sue du front et la barre latérale en fer je n'ai pas tellement eu l'occasion d'observer la gente féminine environnante. Tant pis. Comme chaque soir je me dis que demain peut être...

10.10.05

La fille du RER A

Elle monte dans mon wagon, m'illumine. En une demie seconde, je tombe amoureux, comme à chaque fois.
Brune, les cheveux légérement ondulés, discrète, ses petits yeux marrons cherchent furtivement une place où s'asseoir. En vain.
Debout dans un coin du wagon, j'observe son visage si pur, ses yeux superbes. Elle n'a pas l'air aussi prétentieuse et sûre d'elle que les autres filles que je vois régulièrement dans le RER. Elle a l'air intelligente. Elle lit un magazine d'art contemporain, ca m'impressionne, peut être fait elle des études d'Art. Je me dis que si je m'étais un peu interressé moi même à l'art contemporain, j'aurais pu engager la discussion... Seulement là je comprenais rien à ce qu'elle lisait. En la regardant, je me dis que c'est la compagne idéale pour moi, la fille qui me rendrait heureux en un simple regard. Puis je repense à moi, et me dit que je ne suis définitivement pas assez bien pour elle. Et comme à chaque fois, je me dis qu'elle a un copain. Forcément.
A chaque arrêt, elle balait rapidement le wagon de son regard et j'essaie de croiser mon regard avec le sien. Elle m'a vu. Comme à chaque fois, impossible de déceler ce qu'elle pense en me regardant. Tout serait tellement plus simple si je pouvais comprendre en un regard ce que veut la demoiselle que j'ai en face de moi, si elle manifeste un quelconque interêt à mon égard ou pas.
Soudain, la panique, il ne me reste plus que quelques arrêts avant de perdre définitivement de vue la fille au magazine d'art contemporain. Je n'ai qu'une envie, lui écrire mon numéro sur un papier et lui donner rapidement avant de sortir du RER. Que voulez vous, ma timidité m'empêche de faire plus. Je me dis que ce coup ci je dois pas laisser passer ma chance, que je dois lui donner ce papier... Je regarde dans mon sac, j'y trouve un stylo et je me dis que je ne peux pas partir sans que la fille m'ait remarqué. Je veux la revoir.
Elle s'est assise sur un strapontin pas très loin de moi, je peux encore la regarder.
Mon arrêt. Je pousse un soupir. Comme d'habitude, je n'ai rien fait. Peur qu'elle se foute de moi en voyant mon papier que je n'avais même pas écrit, peur que les gens autour en fassent autant, peur qu'elle le déchire ou pire, qu'elle l'ignore.
Une fois encore, je sors du RER à toute vitesse pour prendre ma voiture. Sur le trajet, je pense encore à elle. La fille au magazine d'art contemporain que je ne reverrais jamais.