:: Le Celibattu :: Un blog sur le célibat ::

9.11.05

Le célibat à 20 ans

Je suis célibataire.
A 20 ans, rien d'anormal me direz vous.
Je ne me contente pas de pleurer sur mon sort comme pourrait le penser certains. Je raconte juste ici mes impressions, mes doutes, mes moments de faiblesse et mes moments d'optimisme également. Je me motive, je me démotive.
Je vous raconte ce manque. Cette envie de serrer une femme dans mes bras. Cette envie d'aimer et d'être aimé. A 20 ans oui.
Mais ne vous y méprenez pas : je ne suis pas à la quête du grand amour. Pas encore. C'est trop tôt. Je suis conscient qu'il me faudra plusieurs tentatives avant de trouver ma perle.
Je ne désespère pas de la trouver : Je suis pessimiste, certes, mais je sais que je trouverais. Tout le monde trouve.
Seulement, l'expérience me manque. Les doutes m'handicapent. La timidité aussi.
J'ai l'impression de manquer d'opportunités. Et lorsque j'en ai, je me loupe complètement. Je ne sais pas draguer. Je ne sais pas me mettre en valeur.
Les expériences me manquent. Mes anciennes histoires n'ont pas durées. Manque d'amour. Elles auront eu le mérite de me rassurer un peu.
Et puis l'attente. L'envie de trouver une copine. Comme les mecs de 20 ans que je vois autour de moi. Parmi mes proches, les couples durent de plus en plus, c’est du sérieux. Cela fait déjà trop longtemps que j’attends une véritable histoire. Pourquoi eux y arrivent ils et pas moi ?
Trop sensible, trop émotif, trop romantique. Je tombe amoureux à chaque station de RER. J'ai sans cesse des regrets. Des peurs aussi. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas savoir quoi faire, quoi dire, quoi penser.
J'idéalise la femme. Elles me terrifient autant qu'elles m'attirent.
Les jolies filles me semblent inaccessibles. Pour moi il est évident qu'elles préfèrent la belle et grande gueule de service au mec pas sûr de lui. Tant pis pour moi.
Je crois connaître mes qualités, je suis certain de mes défauts.
Je ne m’aime pas mais parfois il m’arrive de l’oublier. Des élans de confiance qui me permettent de respirer mais qui retombent aussi vite qu’ils sont apparus. Je suis compliqué. Je suis destructuré. J'ai peur d'être différent.
Je me demande comment j’arriverais à intéresser une femme.
Je me demande si je vais attendre encore longtemps.
Je me demande si j’arriverais à être heureux tout en étant célibataire. Comme avant.


De toute façon, tout le monde trouve. Tout le monde.

8.11.05

But i'm a Creep

J'ai un remède miracle contre les coups de blues. Le même remède qui sait me redonner la patate. Ou me rendre triste. Un remède qui agit directement sur mes sentiments, un remède qui a une connexion directe avec mon cerveau.
Le genre de truc qui vous fait tout oublier. Qui permet à l'esprit d'errer et d'oublier ses petits soucis... mais aussi ses gros. Un truc super personnel qui me fait même oublier mon célibat.
La musique.
Seul la musique arrive à agir sur mes émotions de la sorte.

Mon iPod est mon plus fidèle compagnon. Avoir la possibilité de transporter avec soi sa passion, c'est vraiment une chose merveilleuse. Dès qu'on est en manque, on se branche et hop tout va bien. La musique m'a remonté le moral aujourd'hui. Parfois, c'est le contraire, elle me déprime un peu plus.
Tout dépend de l'état dans lequel je suis mais aussi de ce que j'écoute. J'aurais sûrement l'occasion de vous reparler de cette passion. Ecouter de la musique, tout simplement. C'est apaisant. Je ne sais par contre pas jouer d'un instrument et c'est là encore un de mes grands regrets... Mais j'espère bien m'y mettre.

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, c'est mon groupe préféré qui m'a remonté le moral. Le groupe que j'affectionne depuis des années car ils savent jouer avec les émotions comme personne d'autre. Radiohead. Mon plus grand émoi musical. LE groupe. Creep, Street Spirit, No surprises et enfin Pearly m'ont remis d'aplomb.

La musique et le rock en particulier c'est peut être le domaine dont j'aime le plus discuter. Peut être parce que j'y suis à l'aise, j'aime faire découvrir des nouvelles choses à mes proches comme j'adore en découvrir. Je pourrais en parler des heures. Je pourrais rester des jours entiers dans une FNAC à écouter les nouveautés. Je pourrais écouter des heures durant quelqu'un me parler de musique.
Radiohead est tellement personnel pour moi que cela me toucherait beaucoup de partager ça avec une demoiselle. Partager ses émotions. C'est ça qui me manque : serrer une fille dans mes bras et partager des choses fortes avec elle.


Hum. Je deviens un poil cliché encore là. On va s'arrêter pour ce soir.
Le principal c'est que le moral aille mieux… Et j’avoue que c’est aussi grâce à vous :)

7.11.05

Lundi soir.

Ce soir je vous avoue que ça ne va pas fort. C'est pas la déprime non plus hein, mais c'est pas terrible. Une certaine lassitude.
Je m'en veux encore pour l'histoire de ce week-end. Pas d'être passé à côté d'une bonne soirée avec la bombe qui était à ma gauche non, mais plutôt d'avoir encore agi n'importe comment, de ne pas avoir su quoi faire au bon moment, c'est à dire parler, tout simplement. C'est incompréhensible de nous voir agir contre notre volonté. Je voulais lui parler, et je n'ai rien fait. Quel est mon problème ?
Dans un commentaire quelqu'un a dit que j'arrivais à prendre suffisamment de recul par rapport à mes problèmes... C'est certain mais quel intérêt si je ne suis pas foutu d'agir naturellement à l'instant présent ?
Je m'en veux aussi de ne pas savoir ce que je veux.
Je m'en veux de ne pas savoir me motiver.
Je m'en veux de sombrer dans cette routine metro/boulot/dodo.
Je m'en veux de ne pas être comme tous ces mecs qui ont une copine.
Je m'en veux de me prendre la tête pour un rien.
Je m'en veux d'être compliqué.
Je m'en veux de ne pas être assez bien pour toutes ces filles.


Ca ira mieux demain.

6.11.05

Je suis un sale con.

Me revoilà après cette petite pause de quelques jours. J'ai pu profiter de mini-vacances très sympas... J'ai même essayé de profiter du moment présent en oubliant mon célibat. Même si il reste constamment dans un coin de mon esprit.

Bref tout ça pour dire que durant mon week-end je me suis rendu compte de trois choses :

- Je ne m'aime vraiment pas. Encore plus pendant ce week-end. Je me sentais encore plus laid et con que d'habitude. A chaque fois que je me matais dans un miroir, tous les complexes revenaient. Et c'était encore pire lorsque je me voyais en photo. Pire que d’habitude. Comment voulez-vous que je devienne sûr de moi avec ce mal être ?

- J'ai une gueule de gentil. Ce que j'appelle mon air niais est pour les gens un air de "gentil mec de bonne famille" d'après ce qu'on m'a dit. Je sais pas si on peut appeler ça de la bonhomie ou pas mais bon, il faut se faire à l'évidence, je n'arriverais pas à avoir une gueule de bad-boy ni de mec trop sûr de lui. C'est dans ma nature, sûrement dans mon éducation, et en plus ça se porte sur mon visage et c’est pas un cadeau je pense. J'ai l'air gentil, et donc sûrement un peu con.

- Je suis un con. Ceci m'a détruit le moral : j'ai encore un putain de regret. Le genre à vous trotter dans la tête durant quelques semaines. Celui qui nous ronge et qui nous donne envie de nous foutre des claques.
Je m'explique : j'étais à une soirée, dans un contexte assez spécial que je ne développerais pas, et il y'avait à quelques mètres de moi une femme plus âgée que moi, super aguicheuse, une mini bombe en puissance. Je savais que je ne la reverrais jamais. Dans mon esprit à ce moment, et le contexte aidant, je me disais que cette fille était pas mal du tout et que je pourrais tenter quelque chose. Je vous avoue que sur le coup le romantique que je suis (enfin je pense) n'est pas tombé amoureux de la fille. Non là, il s'agissait de désir. La fille était bonne (terme péjoratif certes, mais c’est le mot qui la définissait réellement), c'est à dire canon, habillée de façon un poil extravagant, elle avait l'air un peu fofolle (ou un peu bourrée) et n'avait aucun charme. Sur le coup c'était purement un désir physique je l'avoue. J'en ai même un peu honte puisque je ne suis pas souvent comme ça. Mais le contexte faisait que... Bref.
Or il se trouve que pendant la soirée où nous étions à côté, je n'ai pas arrêté de me dire que je ne risquerais rien à aller lui parler, à la draguer un peu puisque je ne la reverrais jamais. Toute la soirée je me dis que je vais lui adresser la parole. En plus vu que seul son physique m'intéressait, je pensais qu'elle m'impressionnerait moins que les filles dont je tombe amoureux d'habitude (les filles qui ont du charme donc). Cette fille semblait vouloir établir un contact. A trois reprises. Et comme un con je n'ai rien saisi du tout alors que je ne demandais que ça. A la limite je crois que je ne me suis même pas rendu compte des perches qu'elle me tendait sur le coup. Le pire c'est qu'au bout des 3h, au moment de partir, je pensais depuis un moment lui sortir une petite phrase pour la revoir dans la 2nde partie de soirée, et...
RIEN. QUE DALLE.
Aujourd'hui je ne sais même pas ce qu'il m’a pris de ne rien dire et de m'en aller comme je l'ai fait. Incompréhensible. Alors que je voulais lui parler. Je me disais que j'aurais pu passer une bonne soirée en compagnie de la demoiselle en sachant que je ne l’aurais jamais revu par la suite. Mais comme un con je n'ai rien dit, je suis parti sans rien faire, et tout ça me trotte dans la tête depuis. Bien sûr après j’ai tenté de la retrouver et bien sûr elle s’était volatilisée. Ce coup ci c'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase, j'ai réellement envie de me foutre des claques. Je m'en veux encore terriblement. Je m’en veux aussi d’avoir désiré autant une fille aussi superficielle.


Donc voilà, ce fut un très bon week-end mais ces quelques points m'ont encore détruit le moral. Et comme si tout ceci ne suffisait pas j'ai également rencontré une fille charmante, naturelle, jolie, sympa et super intéressante (tout à fait mon genre donc, pas comme la fille dont je parlais précédemment) mais qui était une fois de plus déjà en couple depuis un bout de temps et qui ne semblait pas du tout s’intéresser à moi. Encore une.
Bref, quand je suis naturel et donc romantique, je n’arrive à rien, et quand je suis faible et prêt à tomber sous la facilité, je n’arrive à rien non plus.
Demain c’est lundi. Et en plus il pleut.
C’est définitivement la loose.