Etat des lieux
La demoiselle rencontrée lors du jour de l'an est une jolie fille, et elle sait se mettre en valeur, c'est certain. Elle s'est rapprochée de moi, je me suis rapproché d'elle. Nous avons passé une excellente soirée. Nous avons discuté, de conneries comme de trucs sérieux. Elle m'a confié être déçue des mecs, parce qu'ils "regardent toujours ailleurs". Ca laisse présager quelques déceptions passées.
Je ne l'ai pas embrassée, je ne voulais pas aller trop vite. Je m'étais déjà surpassé pour la soirée. Le lendemain, j'ai oublié de prendre son numéro (quel con quand même). Fort heureusement je me rattrape assez vite grâce à une de ses amies. Et je la contacte par SMS. Vu vos réactions dans les commentaires, ce n'était pas la bonne méthode.
Explication : Je ne suis pas un grand fan du téléphone. Je ne me sens pas à l'aise, je n'aime pas ne pas voir la réaction de mon interlocuteur/trice, j'ai peur de le déranger, et surtout, je suis beaucoup plus timide au téléphone que dans une discussion façe à façe, ne me demandez pas pourquoi. Bref j'ai choisi la solution facile : le SMS. Au moins je peux réfléchir à chacun des mots que j'emploie, j'ai l'impression de tout contrôler et de ne pas montrer ma gène. Je peux cacher ma timidité, montrer ma carapace.
Bref, échange de plusieurs SMS. J'ai envie de la revoir, histoire de la connaître un peu mieux, mais pas de chance, elle est en période d'exams, donc pas possible de se revoir pour le moment. Entre-temps j'apprends par d'autres personnes que je lui ai laissé une bonne impression, ça me fait super plaisir, j'ai l'impression qu'enfin je peux séduire. Le moral va mieux depuis ce jour là.
Les jours passent, je repense à tout ça, je mâche et remâche le tout. Je doute, je crains, je pense tout laisser tomber, je m'accroche, je me dis qu'il faut essayer, j'ai peur. Je réfléchis trop, je m'imagine trop de choses au sujet de cette hypothétique relation, je fais des hypothèses ridicules, je me trouve de fausses excuses. Je me dis que ce n'est pas le bon moment pour entamer une relation (alors que je n'arrête pas de me plaindre à ce sujet depuis la création de ce blog...). Je me dis que je pourrais vraiment construire quelque chose quand je serais pleinement autonome, dans mon chez-moi, d'ici quelques années.
Je me demande si elle me plait vraiment. Et si je lui plais réellement. Je me dis que je ne sais pas ce que je veux. Je me dis qu'elle est jeune, un peu plus que moi, et que l'on a sûrement pas le même état d'esprit, les même centres d'intérêt. Ca ne marchera pas. En plus avec le contexte familial du moment, je vais avoir du mal à entamer une relation.
Bref beaucoup de questions à la con, beaucoup de doutes.
Depuis, j'ai lu vos nombreux commentaires. Vous vous êtes donnés le mot : "Fonce crétin !".
Je me dis qu'après tout je dois mieux la connaître avant de me prendre la tête. La revoir n'engage à rien, on verra comment marche le feeling. J'ai peur que ça ne marche plus, j'ai peur de la décevoir, j'ai peur de ne pas savoir quoi lui dire. J'ai peur qu'elle ne me plaise pas, j'ai peur de me lancer dans une relation par obligation, à cause de la pression.
Et puis aujourd'hui je me dis que ça fait 18 jours maintenant, il faut que je sois fixé. Je prends mon courage à deux mains, je compose son numéro. Effort surhumain. Mon coeur bat vite, j'ai la gorge sèche, je vais être ridicule. Répondeur. Un peu déçu mais soulagé. Je lui laisse un message avec une voix faussement assurée. Je lui dis que je veux prendre des nouvelles, savoir comment se sont passés ses exams, etc., et je lui demande si elle compte venir à la soirée prévue ce week-end.
La demoiselle semble être timide elle aussi puisqu'elle me répond par SMS quelques heures après.
Je la reverrais peut-être ce week-end, si la soirée est maintenue.
Sinon j'aviserais. J'essaierais de la rappeler, de la revoir.
Bref le doute subsiste, j'ai l'impression de ne pas savoir ce que je veux, mais je veux en avoir le coeur net. Parfois je me dis que si tout tombe à l'eau je serais soulagé. C'est con je sais. Je me dis qu'au moins j'aurais appris quelque chose dans cette histoire : je peux plaire. Mais je suis lâche. Je me complique la vie pour rien.
Je veux la revoir, et la connaître un peu mieux, on verra bien.
Putain, je suis compliqué quand même.