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20.10.05

Le bonus du jeudi soir

"bonsoir,Je viens de lire quelques passages de vos ecrits.Si ce n'est pas
indiscret, puis je vous (tu?)demander votre âge?En tout cas ce blog est trés
touchant. Aurais je un jour la chance de decouvrir votre visage?
"

Bonsoir. Je profite de ce commentaire pour apporter quelques précisions. Déjà, on peut se tutoyer :) Concernant mon âge, j'ai 20 ans. Et c'est peut être parce que je suis à la charnière entre l'enfance et l'age adulte que le célibat m'inquiète tant. J'ai peur d'être célibataire encore longtemps, j'ai peur de gâcher mes plus belles années en me prenant la tête à cause de ça. Certains vont me trouver ridiculement jeune (ou ridicule tout court), moi je me trouve suffisamment âgé pour parler de mes craintes quant au célibat.

Concernant mon nom, et mon visage, je préfère l'anonymat, pour le moment. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas en quête de notoriété, je ne souhaite pas publier mon blog chez Robert Laffont, j'ai juste besoin de parler, d'être écouté et surtout de vous écouter. Vos conseils, vos expériences, tout ceci m'est fort utile. Déjà rien que le fait de poser à l'écrit tout ce dont je parle dans ce blog me permet d'avancer. Cela m'évite de ressasser sans cesse les mêmes choses dans ma tête. Une fois que c'est écrit sur le blog, j'y pense de moins en moins. C'est écrit une bonne fois pour toute. Et les commentaires me permettent de confronter mes opinions à la réalité. L'anonymat me permet de me dévoiler à des inconnus. Je serais bien plus gêné et confus si on discutait tous ensemble du célibat autour d'un café. Peut être parce que je n'assume pas mon célibat. Je sais pertinemment que ça n'a rien de honteux, mais ça me fait me sentir à part. J'ai envie d'une histoire sérieuse, j'ai envie d'être heureux.

On m'a reproché d'idéaliser la relation amoureuse, et c'est tout à fait vrai. Mais je vous rassure, je sais être heureux comme je suis. Je sais pertinemment que d'avoir une copine n'effacera pas mes complexes, et je me poserais toujours autant de questions. Je sais profiter des petits avantages du célibat, je sais être heureux seul, et je suis tout à fait d'accord pour dire que le célibat permet de se retrouver, voir de se ressourcer. Mais depuis peu, ce célibat me pèse de plus en plus, il m'inquiète, il m'attriste et je n'arrive même plus à profiter des petits bonheurs de la vie. Même les soirées entre amis que j’aimais tant. Je n'arrive même plus à me lancer dans des nouveaux projets, moi qui en ai toujours plein la tête. En bref, je n'arrive plus à avancer. J'y pense trop c'est certain, mais en ce moment je n'arrive pas à faire autre chose.

Un jour j'espère, vous et moi nous rigolerons de tout ça. Ce jour là, je n'aurais aucun mal à dévoiler mon identité. En attendant nous pouvons toujours nous croiser le long de la ligne A du RER...

Un premier bilan

Relativisons. Je ne suis pas à plaindre. J'ai une famille qui prend soin de moi, des amis d'horizons différents que j'adore, pas de problèmes de santé particuliers, au niveau des études je m'en tire plutôt pas mal, au niveau financier c'est pas la grande richesse mais c'est pas trop mal non plus, et on me dit 'épanoui'... bref : tout va bien. Ou presque.

Seulement, il subsiste un grand manque. Et à vrai dire pas grand monde dans mon entourage ne s'en rend compte. Pour eux je suis heureux et bien dans ma peau. Je ne vais pas les contredire, après tout je ne suis ni dépressif, ni suicidaire. Mais toi lecteur, je suis sûr que tu vois de quoi je veux parler. Je ne veux en aucun cas remettre en cause ta perspicacité mais depuis que ce blog existe je t’en parle tous les soirs, donc il serait difficile de ne pas voir ce dont je parle, n'est ce pas ?

Le sexe ? Non. Très honnêtement non. Bien sûr j'y pense assez souvent comme tout le monde, j'ai des envies mais le manque ne vient pas de là.
En fait c’est un manque d'affection. J'ai besoin de donner de l'affection, et j'ai besoin d'en recevoir.
Ce dont j'ai envie là, tout de suite, c'est de tenir une femme dans mes bras. Une femme dont je serais éperdument amoureux. Une femme avec qui je pourrais me dévoiler, montrer ma vraie personnalité. Une femme qui m'aimerait, bien entendu. Une femme que j'apprendrais à connaître au fil du temps et avec qui ma timidité s'envolerait. Une femme qui m'accepterait tel que je suis. J’ai besoin de la serrer dans mes bras. J’ai besoin de sentir son odeur.

J'ai parcouru un peu plus en détail le fameux site dont nous parlions la semaine dernière (FrenchTouchSeduction), par curiosité. Certains membres me prenaient pour un cas social certes, mais d'autres ont postés ici-même des commentaires plutôt constructifs cherchant à me (à nous ?) convaincre de venir sur leur site, « pour notre bien » disaient-ils. Après approfondissement, j'ai légèrement changé d'opinion à propos de ce site. En fait les articles sur le site cherchent à nous ouvrir les yeux sur ce que nous sommes, des AFC. C’est un fait, je le reconnais. Ils n'apportent aucunes solutions mais ils ont le mérite de nous donner envie de bouger les choses. Et pour cela, il faut passer voir du coté de leur forum.
Le forum est un repaire de dragueurs. Ils ont leur langage, leurs codes, et même leur système de notation de filles. Admettons. Ils ont surtout leurs techniques. Ils les égrainent sur le forum. Comment aborder, comment séduire. Tout plein de règles à respecter. Un slogan : "Vous êtes le prix". Et apparemment, tout ceci marche.
J'ai du respect pour ces mecs là. Ils maîtrisent leur domaine. Mais ils n'ont pas la même vision de l'amour que moi. J'ai sûrement une vision trop romantique de la chose, alors qu'eux savent prendre beaucoup plus de recul par rapport aux femmes. Je les envie. Je sais pertinemment qu'il faut que je me bouge et que j'aborde des filles si je ne veux pas rester célibataire.

Mais secrètement, j'espérais ne pas séduire ma future copine de cette façon là. Pour moi la drague ce n'est pas quelque chose de naturel, c'est un leurre. J'espérais ne pas avoir à draguer des filles. Je croyais qu'il y'aurait entre nous une alchimie, que le courant passerait directement et que tout se ferait naturellement. J'espérais ne pas avoir à déjouer toutes les barrières féminines avant d'entamer une relation.

Mais plus le temps passe et plus je sais que tout ceci ne sera pas possible. Ils appellent ça un jeu, j'appelle ça un combat. Ils prennent ça comme un défi, je vois ça comme une contrainte.

On n'est pas dans un film. Par contre moi je suis vraiment un romantique à la con.

19.10.05

Amis du soir, bonsoir.

J'aime mes amis. Ce sont eux qui me redonnent la patate quand j'ai un coup de mou. Ce sont aussi eux qui me donnent confiance et me permettent de me lâcher un peu. On rigole, on dit des conneries, mais parfois on est sérieux. Attention, pas sérieux comme les filles entre elles... Nous on ne se raconte pas tout hein. Les hommes entre eux sont plutôt réservés. Déjà de base un homme a du mal à dire ce qu'il a sur le coeur. Même à ses amis. Sûrement une question de fierté.

En vieillissant, l'ado qui s'est attaché à ses amis et habitué aux soirées entre potes doit se faire à l'idée que des couples se forment, et qu'il verra de moins en moins ses amis d'enfance.

Me concernant, j'ai deux types d'amis : ceux qui sont en couple et les autres. Ceux qui sont en couple arrivent à se libérer pour les soirées de temps en temps. Ils viennent avec leur copine, ils ont l'air heureux. Ils partent plus tôt que les autres car la copine fatigue un peu. Et puis parfois ils ne viennent pas aux soirées. Ils restent avec leur copine, entre amoureux. Bien sûr, nous, on est contents pour eux. Et personnellement, je les envie.

Concernant les autres, ceux qui sont célibataires et avec qui je peux plaisanter sur le célibat, ceux avec qui on se fait des soirées entre mecs, il y'en a certains que je pourrais qualifier de... crevards. Rien de péjoratif là dedans hein, ce sont mes amis tout de même. Mais ces mecs là sont tellement en manque qu'ils passent leur temps à faire des blagues salaces et à siffler les filles dans la rue. J’exagère à peine. Le célibat prolongé a eu sur eux des conséquences dévastatrices. Bon bien sûr ce sont des mecs biens tout même, sinon ce ne serait pas mes amis :)
Mais quand je les vois, je me dis que j'espère ne pas devenir un crevard. J'espère continuer à respecter les femmes comme je le fais et tant pis si ça fait AFC. Par contre j'espère aussi avoir la motivation de me bouger un peu pour trouver la copine dont je rêve tant.

J'envie donc mes amis qui sont en couple mais à vrai dire j'envie un peu tous les mecs qui sont en couple. Dans le RER je les regarde, amoureux, et parfois, au lieu de regarder la fille (et parce que je ne tiens pas à me faire casser la gueule), je regarde le mec. Et je cherche à comprendre comment s'y est t'il pris pour être en couple avec une fille si charmante. Pas de jalousie, non, loin de là. Juste de l'envie, voir de l'admiration. Souvent je comprend pourquoi le mec a réussi à séduire la fille qu'il a à son bras : une belle gueule, une carrure de sportif, un charisme évident, un air attentionné et gentil. Et souvent, je compare toutes ces caractéristiques aux miennes, et je comprends pourquoi je suis célibataire. Je vous avoue aussi qu'il arrive que parfois je ne comprenne pas comment un mec a fait pour séduire sa copine, ça arrive aussi.
En fonction du moral, tout ceci peut soit me motiver ("Mon tour viendra") ou, me déprimer.

Voilà pour ces petites réflexions du soir. Je n’invente rien certes, mais ça fait un bien fou de poser tout ça à l’écrit. Pour terminer je dirais que oui, je suis au courant du fait que « C’est lorsqu’on s’y attend le moins que ça nous tombe dessus » mais que malheureusement, en ce moment, je n’arrive pas à ne pas y penser.

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires, je les lis tous minutieusement. Et si vous souhaitez m’envoyer vos textes, n’hésitez pas, je compte en publier certains sur ce blog. Merci de me lire.

18.10.05

L'entrainement

Ce soir rien de particulier, l'humeur est bonne et je suis toujours aussi heureux de lire vos commentaires. C'est vrai que c'est rassurant de voir que je ne suis pas tout seul mais ce n'est certainement pas cela qui va nous permettre de changer les choses. Vos commentaires sont toutefois très constructifs et j'espère que vous continuerez à proposer vos opinions ici.

Dans le RER A j'étais encore en pleine phase de rédemption aujourd’hui. Lorsque je vis sur le quai cette sublime demoiselle, tout de bleu vêtu, je me suis promis de la regarder avec un regard franc, sans détourner constamment les yeux (je vous rassure cela ne voulait pas dire que j’allais la dévisager tout le long du trajet). Je me suis également promis de ne pas tomber amoureux de la demoiselle et de la considérer comme une jolie femme, rien de plus. Cette étape me permettrait de ne pas être empli de remords comme auparavant en me disant que j'avais peut être raté la femme parfaite... Bref je ne devais pas l'idéaliser comme je l'ai toujours fait avec les filles que je croisais.

Parce que pour être dans la continuité avec mon billet d'hier soir, il faut que je précise qu'en plus de ne pas avoir confiance en moi, j'ai un sentiment bizarre : les femmes me terrorisent autant qu'elles m'attirent. Attiré par elles, je ne demande qu'une chose : trouver une charmante copine et entamer une relation sérieuse avec elle. Mais d'un autre coté, et du fait que je n'ai eu que peu de relations par le passé, les femmes pour moi, ça reste globalement dans le domaine de l'inconnu. Et l'inconnu ça me fait peur. L'inconnu apporte son lot de doutes... Serais-je à la hauteur ? Suis-je capable de gérer une relation amoureuse ? Que va t'elle penser de moi ? Ne risque t'elle pas de s'ennuyer ?
En clair on retombe sur cette histoire de confiance en soi. Avant même de démarrer une histoire je me prends la tête pour rien...
De plus, comme je l’ai mis plus haut, j’ai tendance à idéaliser cet inconnu et en un simple coup d’œil je suis capable de me dire que la fille en face de moi serait une copine parfaite : charmante, drôle, intelligente et attentionnée. Alors que si il faut c’est juste une jolie fille avec autant de défauts que moi. Il faut que je prenne de la distance avec tout ça.

Bref, revenons à notre fille en bleue. Un poil plus âgée que moi, brune, pleine de charme, elle monte dans le même wagon que moi. Elle me jette un regard de ses grands yeux noirs. Je me reprends. Je me suis juré de tenir ce coup-çi. Elle s'assied à quelques mètres de moi. Elle lève les yeux de temps en temps. Et de temps en temps elle croise mon regard. J'essaie de la regarder et d'esquisser un sourire mais dès qu'elle pose les yeux sur moi, ça m'intimide, je détourne les yeux. Bah oui, on ne guérit pas comme ça en une journée. En plus je n'aime pas mon sourire. Je le trouve niais. Alors je n'ai pas souri. Elle à du me prendre pour un taré. A moins qu'elle ne m'ait même pas remarqué.

Mission à moitié accomplie : Concernant le regard ce n'est pas encore ça mais j'ai réussi à prendre de la distance quant à la demoiselle. Je ne suis pas tombé amoureux et je n'étais pas tout triste en sortant du RER. Bref, y'a de l'amélioration mais ce n'est pas encore demain que je trouverais une copine...

A demain.

Si y'a des gens interressés...

Edit : En fait non.

17.10.05

Je ne m'aime pas.

Il apparaît clairement que je ne m'aime pas. Ce n'est pas que je suis mal dans ma peau non (enfin par moment si), mais je ne m'aime pas. J'ai plein de choses à me reprocher. Au niveau physique déjà, il y'a plein de détails qui font que je ne me trouve pas beau. Pas laid non plus hein, juste banal. Ah et puis il y'a aussi tout ces complexes que je trimballe depuis un bout de temps déjà et que je vais vous épargner parce que ce serait démoralisant pour moi et très chiant à lire pour vous. C'est la faute de la publicité ça encore, montrer des footballeurs torse nus à chaque coin de rue, ça vous traumatise un homme normalement constitué ça. Bref, je ne rentre pas dans la norme des beaux gosses tombeurs de ces dames. Tout aurait été tellement plus simple pourtant.

Mentalement non plus je ne m'aime pas. Je me trouve compliqué, trop timide avec les filles, intolérant et surtout chiant comme la mort. Oui je me trouve grave emmerdant. Je ne sais rien faire de spécial, je n'ai pas de don pour la cuisine ou pour les massages thaïlandais, je ne suis pas musicien, bref je suis CHIANT. J'ai toujours peur de ne pas savoir quoi dire aux gens, je déteste les blancs dans les conversations parce que cela me donne l’impression que les gens se font chier avec moi. Et cette sensation est bien plus désagréable quand je parle à une fille qui me plait. Si je n'ai rien d'intéressant à dire et rien à mettre en valeur comment voulez vous que la fille s'intéresse à moi ? Alors imaginez : si la fille est jolie, et qu'elle se fait courtiser par tous les mecs du coin, je n'ai aucune chance de me démarquer des autres pour séduire la demoiselle. Et je le sais. Donc je ne tente rien. Le mécanisme même de la séduction, c'est de faire rêver la personne en face, de savoir se mettre en valeur, de se vendre. Je ne suis pas un bon commercial.

J'ai toujours été peu sûr de moi. Sûrement une question d'éducation. Etant gamin, je m'écrasais peut-être un peu trop souvent. J'étais gentil, j'essayais d'être gentil avec tout le monde mais je me suis vite rendu compte que les gamins entre eux, c'est rien que des salopards et que les gentils, ils se font traiter de pédés, et que se faire traiter de pédé pour un gamin, c'est l'insulte suprème. Alors pour ne pas tomber en victime je me suis construit au fil des années une carapace. Apprendre à vanner pour ne pas se faire vanner. Le monde des ados est cruel. Ajoutez à ça une acné un poil embarrassante (dont je me suis sorti aujourd'hui) et vous comprendrez comment j'en suis arrivé là. Heureusement, grâce à mes amis de lycée, que j'ai gardé aujourd'hui, j'ai appris à être un poil plus confiant et à renforcer cette carapace. Les filles me disaient 'coincé' au lycée, elles m'ont dit que je ne l'étais plus désormais. J'ai changé. Mais pas assez. Je me suis servi de l'humour pour prendre confiance en moi. Faire le clown avec mes amis m'a donné une certaine crédibilité. Je n'étais plus le timide de service, j'étais le bon vivant du groupe, le déconneur. Et même si je regrette un peu cette étiquette collée un peu rapidement, je suis conscient qu'elle m'a servi à construire ma façade. Celle d'un mec sûr de lui. En apparence… Lors d’un entretien d’embauche on m'a questionné sur mes défauts. Voulant montrer mon sens de la synthèse, j'en ai sorti 2 ou 3 parmi ma longue liste, j'ai dit que je n'étais pas assez confiant et que ça m'avait souvent été reproché. La femme semblait étonnée et m’a dit qu’au contraire j'avais l'air de quelqu'un de bien dans ma peau et d’assez confiant. Une façade chère madame. Ce qui explique que je ne suis pas un timide maladif : j'ai appris à cacher cette gène. Mais pas avec les jolies filles malheureusement, d'où ma définition de timidité modérée dans laquelle bon nombre d'entre vous ont semblés se retrouver. Devant les autres, je rigole même de mon célibat. Même si, au fond, ça ne me fait pas rire du tout.

Tout ça pour dire qu'en ce moment, j'essaie de me remotiver. En effet, on m'a toujours dit qu'on ne pouvait pas se faire aimer si on ne s'aimait pas soi même. Très philosophique. Mais comment être sûr de soi si on ne plait pas ? Vous voyez le cercle vicieux ? Ce n’est pas avec les râteaux que je me suis pris en pleine face que je vais devenir sûr de moi... C'est sûr qu'un mec qui à une copine il n'a pas de problème pour être confiant, mais un mec comme moi comment voulez vous qu'il s'autofélicite pour ce qu'il est, surtout quand il n'est pas grand chose ? Impossible. Je cherche donc un moyen d'arriver à reprendre un peu de confiance. C'est dur. Mais j'essaie d'avoir le regard confiant et la démarche sûre. Je m’entraîne. Une façade. Une façade qui n’a pas tenue devant mes exs (au nombre de deux), qui se sont vite rendues compte de ma vulnérabilité, ce qui a considérablement écourté mes histoires amoureuses.

Je suis donc dans une phase optimiste en ce moment, espérons que cela dure. J'ai été bien plus pessimiste que ça auparavant... A demain.

16.10.05

La loose.

J'ai deux passions dans la vie : la musique et les femmes. Alors pour concilier les deux je me rends souvent dans ma FNAC préférée. Ainsi je peux non seulement écouter les dernières nouveautés en matière de Rock et admirer les jolies femmes qui se baladent dans le même rayon que moi. Combien de fois ai-je rêvé que j'allais voir une de ces femmes pour discuter musique avec elle et lui conseiller tel ou tel CD. Bien sûr, je ne le fais jamais. Je suis même tombé en admiration devant la sublime caissière qui se faisait draguer par les clients qui me précédaient. Que faire après cela ? Je lui ai juste souri, merci, au revoir. Waw quel progrès. Bravo.

Samedi soir, j'étais remonté à bloc, je devais aller à une soirée et je me suis dis que je pourrais tenter d'être un peu plus sûr de moi comparé à d'habitude. Après un long travail d'autocongratulation, j'étais enfin prêt, presque sûr de moi, en me disant qu'après tout si les autres arrivaient à séduire pourquoi pas moi. Au taquet donc. En plus j'allais à cette soirée avec mes amis donc généralement dans ce cas là je me lâche beaucoup plus (il faudra que je vous reparle de ce changement de comportement lorsque je suis seul ou avec mes amis). Bref la soirée démarre, l'ambiance est électrique, les gens dansent dans tous les sens. Je me dis que ce soir je vais essayer d'être un peu plus vaillant que d'habitude, je me force à regarder les filles dans les yeux sans détourner le regard, et je me dis que surtout, je ne tomberais pas amoureux d'une inconnue, puisque c'est ma grande spécialité. La soirée bat son plein, j'ai repéré tout plein de jolies filles pas forcément accompagnées et dans un élan d'optimisme je me dis que ce sera peut être mon jour de chance et que je ferais des rencontres sympathiques.

Et puis, elle est arrivée. Ses cheveux blonds, son débardeur rouge, sa petite queue de cheval, et son sourire dévastateur m'ont mis à terre en moins de deux. Sans prévenir. Je m'étais pourtant jurer de ne pas craquer. C'est déjà trop tard. Elle danse à coté de moi, j'essaie de croiser son regard. Il faut qu'elle me voit. Elle à l'air de s'ennuyer. Elle s'éloigne. Merde.

Je la revois quelques minutes après entouré de deux autres mecs et d'une fille. Je regarde discrètement, aucun des deux mecs ne semble être son copain, ça ressemble plus à des amis. Elle danse avec eux sans prêter attention à ce qui se passe autour. Apparemment, elle s’amuse. Et moi je ne suis pas loin, je l'admire. La soirée se poursuit, j'arrive tout de même à m'amuser, je danse avec mes amis, la musique est bien entraînante, tout est parfait. Seulement je pense encore à la petite blonde à la queue de cheval. Je scrute les alentours et au milieu de la foule je la vois. Resplendissante. Je m'approche discrètement. Elle danse encore avec ses amis. Elle discute avec l'un d'eux. Tout compte fait, serait-ce son petit copain ? Non, non, je ne pense pas. Enfin je doute. Ils ont l'air assez proches mais pas suffisamment pour être ensemble. La chanson se termine. Ses amis lui proposent d'aller au bar. Ils passent tous devant moi les uns après les autres et au moment précis où elle passa devant moi, elle me regarda d’un regard franc et appuyé, ses yeux se sont plantés dans les miens, et à peine le temps de lui sourire qu'elle était déjà loin. Pourtant cela m’a semblé durer une éternité. Elle était à 10 cm de moi, elle me regardait et comme un con je n'ai rien fait. Même pas un 'salut'. Je retourne voir mes potes et je décide de penser à autre chose. De toute façon j'ai failli, je m'étais promis de ne pas craquer. Mais son regard, que voulait-il dire ?

Nous nous rendons au bar pour boire un coup, nous nous asseyons pour discuter et reposer nos jambes et là devant moi, à la table en face je la vois à nouveau. Elle est installée avec ses amis, elle discute. Je la regarde en espérant qu'elle me remarque mais non. Puis les minutes passent, il commence à se faire tard et elle semble s'ennuyer et ne plus participer à la discussion. Je retente le coup, je lui lance un regard, bien décidé à ne pas la quitter des yeux. Elle m’aperçoit. Impossible de savoir ce qu'elle pense, impossible de savoir quoi faire. Mes amis qui n'avaient rien remarqué me proposent de partir, j'acquiesce péniblement (je voulais rester moi !) et nous quittons la table. Elle non plus je ne la reverrais jamais. Et je ne saurais jamais ce que son regard voulait dire. Encore une. Aujourd'hui j'y pense encore. Pour me rassurer je me dis qu'elle aurait été seule, je serais certainement aller lui parler. Je n'y peux rien si ses amis ne l'ont pas quittés d'une semelle. En fait je me demande si j'aurais eu le courage de le faire. Probablement pas. La loose.

Il est temps que ça change.